Palais des Congrès de Brazzaville,

24 avril 2024

Restitution et synthèse des travaux

COMMUNIQUE FINAL

I. CONTEXTE

Aujourd’hui, la tendance est à la dématérialisation des services publics. La digitalisation des documents, la mise en place de services en ligne pour les démarches administratives, ou encore l’utilisation de plateformes numériques facilitent l’accès aux informations et aux services gouvernementaux. Cela favorise l’amélioration de l’efficacité opérationnelle, l’accessibilité et l’inclusion, la transparence et la responsabilité, la sécurité des données et la protection de la vie privée, ainsi que la durabilité environnementale.

A ces enjeux se greffent des défis que nos Etats doivent relever, notamment :

  • les défis numériques tels que la cybersécurité, la protection des données, la fracture numérique ou encore l’interopérabilité des systèmes ;
  • les défis organisationnels liés à la résistance au changement, à la conformité réglementaire, au coût initial et retour sur investissement.

C’est dans ce contexte que s’est tenue la Conférence des Agences du Numérique d’Afrique centrale, opportunité offerte aux participants de faire, entre autres, une lecture des besoins et des principales préoccupations du secteur du numérique en Afrique centrale.

II. OBJECTIFS

Afin de sensibiliser les acteurs du secteur aux enjeux, défis et perspectives de la dématérialisation des services publics, cette conférence a eu pour principaux objectifs de :

  • mettre en place un cadre d’échanges des Agences du numérique d’Afrique centrale ;
  • réunir autour d’une table les directeurs généraux des Agences du numérique de la sous-région ;
  • favoriser le partage d’expériences.

III. OUVERTURE DES TRAVAUX

La cérémonie d’ouverture de la Conférence des Agences du numérique d’Afrique centrale a été présidée par Monsieur Léon Juste IBOMBO, Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique.

Elle a été marquée successivement par les allocutions respectives de Monsieur Héliodore Francis Alex GOULOUBI, Directeur Général de l’Agence de Développement de l’Économie Numérique et celle du Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie Numérique.

IV. DEROULEMENT DES TRAVAUX

Les travaux de la Conférence des agences du numérique d’Afrique centrale se sont déroulés au Palais des Congrès de Brazzaville. Ils ont été rythmés tour à tour par :

  • la discussion sur le projet d’Accord établissant la Conférence des agences du numérique ;
  • la présentation des agences et entités de développement du numérique.
  • De la discussion sur le projet d’Accord établissant la Conférence des agences du numérique

Les nombreuses questions suscitées par cet accord ont abouti à de profondes réflexions ayant donné lieu à des propositions idoines. Les participants ont convenu d’élaborer un Accord de principe visant à baliser le chemin vers la création de la Conférence des agences et entités publiques de développement du numérique. Concrètement, il a été décidé de créer deux groupes de travail :

  • Un groupe de travail juridique devant élaborer le texte fondateur de la Conférence des agences de développement du numérique et déterminer sa forme juridique. A cet effet, quelques pistes de réflexion ont été proposées, notamment : le choix du nom définitif de la Conférence, la localisation du siège (Brazzaville ou Libreville), le type de membre (Agences ou entités publiques à caractère national en charge du développement du Numérique) ;
  • Un groupe de travail technique dédié aux projets et à l’élaboration d’une feuille de route pour le déploiement de ceux-ci. Dans ce sens, des projets et thématiques ci-après ont été suggérés : mise en place d’un panier d’applications avec code source propriétaire pour les institutions et entités publiques à partager, mutualisation des formations, développement de l’intelligence artificielle, création d’un rapport de force sous-régional avec la société STARLINK.

Par ailleurs, les participants ont jugé de la nécessité de bien réfléchir à la viabilité financière de la Conférence des agences, afin qu’elle ne soit pas vouée à mourir tout de suite. Ainsi, mettre en place un mouvement associatif libre, dynamique, professionnel, sans lien avec les instances politiques de la sous-région, est un choix à privilégier. L’idée de créer un fonds alimenté par les contributions des agences et entités publiques du numérique s’avère exploitable.

  • De la présentation des agences et entités de développement du numérique

Les participants ont apprécié les présentations respectives des agences et entités publiques de développement du numérique. Toutes ces présentations ont mis un accent particulier sur la sécurité des données, une meilleure connectivité et une propension à se doter d’un datacenter opérationnel.

V. CONCLUSION DES TRAVAUX

Au terme des travaux, les participants à la Conférence des Agences du numérique d’Afrique centrale ont formulé les recommandations suivantes :

  • Diligenter la transposition des textes communautaires CEEAC portant sur les lois types relatives aux télécommunications/TIC et le cadre de référence d’interconnexion transfrontalière des Etats membres de la CEEAC adoptés en 2016 ;
  • Mettre en place un réseau one network (itinérance mobile) ;
  • Encourager la baisse des coûts d’accès à Internet ;
  • Créer une dynamique de mutualisation des efforts pour garantir l’avènement de la conférence des agences et entités publiques de développement du numérique.

Fait à Brazzaville, le 24 avril 2024